La conseillère d’Etat Barbara Egger-Jenzer s’engage « avec conviction, passion, ardeur et élan » pour un oui à la subvention cantonale de 102 millions de francs en faveur du tram Berne – Ostermundigen. Elle fait appel à la « solidarité intracantonale », qui a toujours fonctionné jusqu’ici, lors d’une conférence de presse jeudi (1er février 2018) à Berne.
Le maire d’Aarwangen, Kurt Bläuenstein, a rappelé l’exemple de la votation de 2017 sur le contournement de sa commune. Il a invité les Bernoises et les Bernois à réitérer leur solidarité, cette fois non pas en faveur des enfants menacés par le trafic sur le chemin de l’école à Aarwangen, mais pour le bien des pendulaires obligés de s’entasser dans les bus de la ligne 10.
Une infrastructure de transports adaptée pour chaque région
La population étant de plus en plus mobile, il faut adapter les infrastructures en ville comme à la campagne, a expliqué Barbara Egger-Jenzer : « chaque région a besoin des infrastructures qui sont les meilleures pour elle », c’est-à-dire qui permettent de résoudre des problèmes réels. En zone rurale, il faut surtout investir dans les routes, comme cela a été fait ces dernières années dans le Jura bernois avec la Transjurane ou à Brügg, Emdthal, Gessenay, Eggiwil, Zweisimmen, Innertkirchen et Wilderswil. Dans l’agglomération bernoise, au contraire, ce sont les transports publics qu’il faut développer.
Seul le tram peut résoudre les problèmes de capacité
Le tram est le moyen de transport le mieux adapté pour relier Berne et Ostermundigen. La demande sur ce trajet augmentera de 40% aux heures de pointe d’ici 2040. Or, les bus ne pourront pas absorber ces passagers supplémentaires. « Le passage au tram est l’unique solution judicieuse pour garantir les capacités de transport requises dans les prochaines décennies », a martelé la conseillère d’Etat. Ni le RER, ni l’augmentation de la cadence des bus ne résoudront le problème. Le tram a l’avantage de pouvoir transporter plus de passagers à la fois ; il peut donc circuler moins souvent et gêne moins le trafic que des bus obligés d’assurer une cadence plus élevée. En outre, la plupart des arrêts de tram ménagent une possibilité de dépassement pour les voitures.
Un projet utile à tout le canton
La nouvelle ligne de tram sera utile à l’ensemble du canton, et pas seulement à l’agglomération de Berne, a souligné Barbara Egger-Jenzer en conclusion. Avec une desserte optimale par les transports publics, l’agglomération bernoise peut jouer au mieux son rôle de moteur économique : c’est là qu’est généré plus de la moitié du produit intérieur brut du canton et cette prospérité profite aussi aux zones périphériques de ce vaste territoire.